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Electriciens et gaziers en grève, donnent le coup d'envoi de la rentrée sociale
Electriciens et gaziers en grève, donnent le coup d'envoi de la rentrée sociale / Photo: © AFP/Archives

Electriciens et gaziers en grève, donnent le coup d'envoi de la rentrée sociale

"Plus de 250 piquets de grève" ont accueilli mardi, selon la CGT, électriciens et gaziers, qui ont entamé dans toute la France une grève de 24 heures reconductible pour leurs salaires et la fiscalité de l'énergie, un mouvement sans lien direct avec les mobilisations à venir contre l'exécutif, mais qui pourrait donner un signe de la colère sociale en cette rentrée.

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A la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), où travaillent 1.300 personnes, "le filtrage a commencé à 04H30 ce matin, sur les postes en quart on affiche aujourd’hui 90% de grévistes", a affirmé à l'AFP Nicolas Vincent, délégué syndical CGT.

"Les salariés ont voté la grève et un filtrage +soft+ (ralentissement de l'entrée des salariés pour ralentir l'activité, NDLR) pour une seule journée (mardi NDLR) pour commencer, ensuite on laissera la place aux négociations et si on n'obtient pas gain de cause, on durcira le mouvement" avec un blocage "total" de la centrale, a-t-il ajouté.

La CGT a appelé de longue date l'ensemble des salariés de l'électricité et du gaz à faire grève: "plus de 250 piquets de grève, la mobilisation est massive !", a indiqué mardi Gaël Farou, secrétaire général adjoint de la FNME-CGT, premier syndicat du secteur.

Le syndicat réclame l'abrogation de la dernière réforme des retraites, une baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur les factures d'énergie et des mesures salariales comme l'alignement sur le Smic du premier échelon de la grille des salaires, actuellement inférieur de 9% au salaire minimum et une revalorisation des indemnités d'astreintes, notamment.

La CGT est seule à ce stade, à appeler à la grève. Certains syndicats, comme la CFDT, partagent une part de ses préoccupations, mais souhaitent "discuter avec les employeurs", avant d'envisager d'autres actions.

A la mi-journée, EDF SA faisait état d'un taux de participation provisoire de 7,64% sur l'effectif total de l'entreprise et non les salariés présents, un chiffre qui pourrait toutefois progresser en fin de journée.

- "Au service de la colère citoyenne" -

S'ils ne sont pas liés au départ, l'appel dit "citoyen" à "tout bloquer" le 10 septembre "et notre préavis reconductible à compter du 2 ne s'opposent pas, bien au contraire", a indiqué à l'AFP Fabrice Coudour, secrétaire général de la FNME-CGT. Il estime que l'appel à bloquer pourrait s'inscrire "dans la reconductibilité du mouvement" des électriciens et gaziers, si celui-ci venait à se prolonger.

A la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime), Sylvain Chevalier, militant CGT, donne d'ailleurs déjà rendez-vous, le 10 septembre, "pour du filtrage et des assemblées citoyennes où les gens se parlent".

"On est sur un processus reconductible pour faire la jonction avec le mouvement du 10 septembre", a même déclaré Cédric Liechti, secrétaire général du syndicat CGT Energie Paris, en marge d'une assemblée générale à Paris.

Dans certaines centrales nucléaires, on évoque d'ores et déjà des baisses de production : "le but, ce n'est pas d'impacter les usagers, mais nos employeurs (...) en essayant de moins produire", pour Anthony Lavrador, secrétaire général de la CGT de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher).

EDF a fait état mardi sur son site internet, d'une "perte de puissance disponible" sur son parc hydraulique en raison du mouvement.

Ce n'est "pas que pour les salariés des industries électriques et gazières, mais (...) aussi pour les usagers", "on est tous dans le même wagon", renchérit Nicolas Cuvillier, secrétaire Général CGT à la centrale nucléaire de Gravelines, où le mouvement est selon lui bien suivi côté production.

La CGT prévoit un point sur les avancées obtenues pour le jeudi 4 septembre au matin. Le syndicat décidera alors de la suite à donner au mouvement.

X.al-Hawaj--BT